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LA TRACE

logis de votre mère sans rapporter un meilleur fruit de votre repentir que des résolutions stériles. Je crois que vous êtes bien décidé à changer de conduite.

— Vous avez raison de le croire, monsieur ; je ne demande que l’occasion de vous prouver que je suis de bonne foi. »

M. Harding est parfaitement satisfait, et il recommande une fois encore à Richard de partir le lendemain de grand matin.

« Je quitterai la maison à cinq heures, dit Richard ; il y a un train pour Gardenford vers six heures. Je sortirai sans faire de bruit et sans réveiller personne. Je connais bien le chemin, je pourrai sortir par la porte du salon, et de cette façon je n’aurai pas à ouvrir celle du vestibule ; car je sais que cette stupide vieille Martha garde les clefs sous son oreiller.

— À propos, où donc Martha va-t-elle vous mettre cette nuit ?

— Je pense qu’elle me mettra dans la petite pièce qui se trouve immédiatement sous cette chambre. »

Ils descendirent au petit salon et trouvèrent en effet la vieille Martha occupée à faire un lit sur le sofa.

« Vous dormirez confortablement ici pour cette nuit, master Richard, dit la vieille femme ; mais si