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HENRY DUNBAR

Cité se retournaient pour le regarder tandis qu’il était dans la rue à causer avec Dunbar.

Le banquier tressaillit sous l’attouchement de sa connaissance indienne.

— Que voulez-vous de moi ? — demanda-t-il d’un ton bas et colère. — Pourquoi me suivez-vous pour m’espionner et m’arrêtez-vous en pleine rue ? N’ai-je pas assez fait pour vous ? N’êtes-vous pas content de ce que j’ai fait ?

— Si, cher ami, — répondit le Major, — très-content, plus que content pour le moment. Mais vos faveurs futures, comme disent ces vils coquins de bouchers et de boulangers, vous sont respectueusement demandées, par votre bien dévoué. Laissez-moi monter en cab avec vous, monsieur Henry Dunbar. Vous me ramènerez à la casa, et vous me ferez servir un bon petit déjeuner bien confortable. Je n’ai pas perdu mon penchant aristocratique pour sept services et une élégante succession de vins pétillants, bien que j’aie su ce que c’était que de ne pas dîner pendant ces derniers temps. Nante dinari, nante manjare, comme nous disons dans les classiques, et que je traduis par : « Pas de crédit chez le boucher et le boulanger. »

— Au nom du ciel, cessez de me parler cet abominable argot, — dit Dunbar avec impatience.

— Cela vous ennuie, cher ami, eh ? J’ai cependant connu un temps où… Mais qu’importe, « que ce qui est brisé reste brisé, » comme dit le poète, ce qui est une élégante manière de dire : « Que le passé soit passé. » Ainsi donc vous avez acheté des diamants, cher ami ?

— Qui vous l’a dit ?

— Vous-même en sortant de chez M. Isaac Hartgold. Je passais comme vous entriez, et je repassais par hasard comme vous sortiez.

— C’est-à-dire que vous me suiviez.