qui cherchait ses habits au clair de lune. Trois minutes plus tard, Hargraves descendait, lourdement l’escalier qui tournait en forme de vis.
— Maintenant, — dit Dork, en attirant l’idiot en face de lui, et dirigeant sur son visage les faibles rayons de la veilleuse ; — maintenant vous allez répondre à ma question. À quelle heure votre maître est-il sorti ?
— À sept heures et demie, — répondit l’idiot à voix basse ; — la demie sonnait comme il sortait.
Il montrait du doigt un coucou d’Allemagne suspendu dans un coin de la chambre.
— Oh ! il est sorti à sept heures et demie, — dit le constable ; — et vous ne l’avez pas revu depuis ?
— Non ! il m’a dit qu’il rentrerait tard, et que je n’avais pas besoin de l’attendre. Il était furieux hier soir, parce que je l’avais attendu. Mais lui est-il arrivé quelque chose ? — demanda l’idiot.
Dork ne condescendit pas à lui répondre. Il marcha droit à la porte, l’ouvrit, et fit signe à ceux qui l’attendaient dehors d’avancer.
— Vous pouvez entrer, — dit-il.
Ils portèrent leur lugubre fardeau dans la petite chambre rustique, dans cette chambre où quelques heures plus tôt Conyers était tranquillement, assis, occupé à boire et à fumer. M. Morton, le chirurgien de Meslingham, le village le plus rapproché du Park, arriva au moment où l’on entrait le corps ; il fit mettre un matelas sur deux tables rapprochées l’une contre l’autre. On y déposa le corps de l’entraîneur.
Mellish, Prodder et Lofthouse demeurèrent en dehors du cottage. Le Colonel, les domestiques, le constable et le docteur étaient tous rassemblés autour du cadavre.
— Il y a environ une heure un quart qu’il est mort, — dit le docteur après un rapide examen. — Il a reçu la balle par derrière ; elle n’a pas pénétré jusqu’au cœur, car, dans ce cas, il n’y aurait pas eu d’hémorragie. Il a expiré après avoir reçu le coup ; mais la mort doit avoir été presque instantanée.