Page:Braak - André Gide et l’âme moderne.djvu/11

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Qu’il me soit permis, en soumettant ce modeste essai au jugement de la Faculté des Lettres et de Philosophie d’Amsterdam, de rappeler l’intelligente et généreuse initiative, dont le Décret Royal du 15 juin 1921 est l’aboutissement heureux, et grâce à laquelle l’étude des langues vivantes — la « Cendrillon de l’enseignement Supérieur » — a été admise enfin à marcher de pair avec l’étude des langues classiques.

En effet, le nouveau, «  Statut universitaire » comble les vœux les plus chers des futurs professeurs de langue et de littérature françaises, puisque leurs études bénéficieront désormais de l’excellente méthode de recherche scientifique et des vastes ressources bibliographiques que l’Université ne cesse de leur offrir.

Pourtant j’aime à croire que ceux-là mêmes qui, comme l’auteur de cet essai, ne peuvent aspirer aux summi honores Academiae qu’à un âge plus mûr, auront également lieu de se féliciter d’un Décret qui leur permet d’apporter, sous la forme d’une thèse de doctorat, un faible témoignage de leur amour des lettres françaises.