encor diuiſée. Il nous propoſa donc, ſi nous ſerions contens de leuer les corps des deux François, qui ſont morts en ce Pays, ſçauoir eſt de Guillaume Chaudron, & Eſtiéne Bruſlé, qui fut tué il y a quatre ans, & que leurs os fuſſent mis dãs la foſſe commune de leurs morts. Nous luy repondiſmes d’abord, que cela ne ſe pouuoit faire ; que cela nous eſtoit defendu, que comme ils auoient eſté baptiſez, & eſtoiẽt comme nous eſperions dans le ciel, nous reſpections trop leurs os pour permettre qu’ils fuſſent menez auec les os de ceux qui n’ont point eſte baptiſez ; & puis que ce n’eſtoit pas noſtre couſtume de releuer les corps.
Nous adiouſtaſmes neantmoins apres tout cela, que comme ils eſtoient enterrez dans les bois, & puis qu’ils le deſiroiẽt ſi fort, nous ſerions contens de leuer leurs os, à condition qu’ils nous accordaſſent de les mettre en vne foſſe particuliere auec les os de tous ceux que nous auions baptiſez dans le Pays.
Quatre raiſons principales nous porterent à leur faire cette réponſe. 1. Comme c’eſt le plus grand témoignage d’amité & d’alliance qu’ils ayent dans le Païs, nous