Page:Brébeuf - Relation de ce qui s’est passé dans le pays des Hurons en l’année 1636.djvu/120

Cette page a été validée par deux contributeurs.

pres de Dieu, pour moyenner la conuerſion de leurs peres, & pour impetrer meſme des graces fort particulieres pour ceux qui s’employent au ſalut de ces Peuples, & qui leur ont procuré le bien, dont ils ſe voyent en poſſeſſion pour iamais. Mais paſſons, nous ne ſommes pas encor au bout de leurs ſuperſtitions.



Chapitre
IV.

Des festins, danses, ieux de plat, & de croſſe, de ce qu’ils appellent Ononharoia.



IE n’entreprends pas de deduire par le menu, tout ce que nos Sauuages ont couſtume de faire en vertu de leurs ſonges, il faudroit étaler ſur ce papier trop de chimeres ; ie me contenteray de dire que leurs ſonges ſe raportent ordinairement, ou à vn feſtin, ou à chãter, ou à danſer, ou à ioüer, ou enfin à vne certaine eſpece de manie qu’ils appellent en effet Ononharoia, c’eſt à dire renuerſement de ceruelle. Si donc il eſchet que quelqu’vn de quelque conſideration tombe malade,