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MADEMOISELLE CLOQUE

faire croire qu’il n’a pas usé de son ascendant pour faire échouer un grand projet religieux ?…

— Son ascendant ! son ascendant sur le monde des libres-penseurs, je vous le concède ; mais il s’agissait là d’un projet intéressant surtout les autorités ecclésiastiques…

— Et c’est vous, ma chère amie — vous qui avez mis hier en voiture M. le comte de Grenaille-Montcontour avec M. le Vicaire général — qui allez nous dire que M. Niort-Caen n’a pas dans son entourage de quoi peser sur les autorités ecclésiastiques ? Ah ! non, je ne reconnais plus vos lumières !… Perdrions-nous nos facultés, ma bonne ? Serions-nous décidément nous aussi en décadence ? Qui ne sait deviner ne sait point gouverner !…

Mme Bézu se vengeait en torturant sa concurrente à la présidence de l’Ouvroir dans le présent, et en essayant de la compromettre dans l’avenir.

Mlle Cloque avait trop de chagrin pour comprendre autre chose que la gravité de la nouvelle.