Page:Boylesve - Mademoiselle Cloque, 1899.pdf/368

Cette page a été validée par deux contributeurs.


xvi

LES COMBINAISONS DE LA PROVIDENCE


C’était le mois de juin. Il y eut des pluies et des orages. Le temps s’assombrissait ; on entendait de très loin les trains siffler du côté du sud. Les mouches harcelaient les chevaux chez le maréchal ferrant ; et, quand il passait sur la grande route une charrette fleurant bon le foin et traînée par des bœufs accouplés, Geneviève éprouvait de la peine à voir les beaux yeux mélancoliques des bêtes s’ouvrir et se fermer sans défense sous les piqûres. Au premier roulement du tonnerre, elle fermait la fenêtre, et elle appliquait un instant les mains aux vitres, pour voir tomber le commencement de l’averse, en grosses gouttes d’eau.

Le notaire était souvent en courses, dans son « chien mouillé ». Il demandait à changer de «  chien mouillé ». Il demandait à changer de