Mlle Cloque quitta rapidement la persienne, et se laissa tomber dans le fauteuil rouge, à gauche de la cheminée, où Geneviève, un jour, avait eu aussi une faiblesse, après le retour de Léopoldine.
— Qu’est-ce que tu as ? dit Geneviève en se précipitant vers sa tante.
— Rien, mon enfant, rien. Mais cet homme me tuera avec sa grossièreté.
— Qu’est-ce qu’il a donc dit ? Il emploie un langage !
— De qui parle-t-il donc ? fit le notaire encore tout rouge de son application.
— Oh ! ne vous en préoccupez pas, dit Mlle Cloque. Je connais les habitudes de cet énergumène ; il ne s’agit que de m’être désagréable.
Geneviève insista de grand cœur auprès de sa tante afin qu’elle quittât cette maison et vînt habiter près d’elle :
— Vois un peu dans quel état tu te mets… Ah ! là-bas, tu serais bien tranquille.
Mlle Cloque encore tout ébranlée, leva jusqu’à ses lèvres les deux index, en compas, comme toutes les fois qu’elle réfléchissait. Puis elle tendit la main à Geneviève :
— Eh bien ! oui, mon enfant, oui, mes chers enfants, puisque vous insistez, je m’y déciderai. Aussi bien, je ne peux plus vivre ici, vous le voyez, c’est intolérable. J’irai avec vous…
— Quand ça ? quand ça ?