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MARCHE LENTE


Mlle Cloque venait de faire construire un petit hangar formant abri au-dessus de la porte de la cuisine et pouvant contenir la provision de bois et une cage à poules. Il fallait bien tâcher d’améliorer cette maison, que cependant elle n’aimait guère, puisque les circonstances la contraignaient d’y faire un nouveau bail. Les frais d’un déménagement l’épouvantaient, car sa situation de fortune avait été aggravée par la conversion ; et, à prix égal, si elle eût pu éviter un odieux voisinage, elle n’eût trouvé qu’un simple appartement, ce qui, aux yeux du monde qu’il faut ménager quand on a une jeune fille, eût été déchoir.

Hélas, les amitiés s’égrenaient une à une au tour d’elle. Les esprits tournaient du côté du parti victorieux. La haute intransigeance de Mlle Cloque