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MADEMOISELLE CLOQUE

il poursuivit, sans perdre de temps, et en présentant un des cailloux à la lumière :

— Voici de la Basilique de Saint-Perpet ; voici de la Basilique d’Hervé ;… enfin voici un morceau qui provient certainement de la Basilique qui était debout à la fin du siècle dernier…

— Celle qui a été brûlée par les mains des révolutionnaires !… dit Mlle Cloque d’un air sarcastique.

— Elle a été détruite en 1802, dit le Frère, sans souligner davantage la réfutation que comportait cette date.

Ils discutèrent sur les constructions élevées par Saint-Perpet et par Hervé. C’étaient des thèses et des hypothèses dont les journaux locaux étaient remplis depuis des mois.

— Mais les plans ? dit Mlle Cloque.

Le Frère tint à lui mettre de côté une des pierres, moyennant cinq francs, avant de lui montrer les plans.

Enfin, il tira de derrière un casier une immense feuille de papier bristol qui produisit comme une imitation d’un bruit d’orage, au milieu du silence. Mlle Cloque prit elle-même la bougie et se baissa sur les grosses lignes bleu, rose et rouge brique, sur les tronçons de courbe, aussi de couleurs variées, qui se rejoignaient en se superposant sur le plan :

— Voyons ! dit-elle, voici la rue Descartes,