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LES BAINS DE BADE

qui animait cette salle de bain. Ce ne fut qu’après la sérénité qui me vint d’avoir trouvé ma chère Lola Corazon y las Pequeñecès, que j’éparpillai ici et là mes regards à loisir.

On me croira quand je dirai qu’il n’y a à Bade que des femmes très bien faites, puisque aucune autre ne consentirait à se montrer sans plus d’artifice que l’on n’en admet ici. Il n’y a donc pas une de ces baigneuses qui ne soit aimable à voir, et qui, s’y exposant presque à toute heure, n’acquierre je ne sais quel agrément nouveau, en des gestes et des manières que l’on ne voit nulle part ailleurs.

Je fis promptement la connaissance de ces dames, grâce à l’entrain que mit Lola à me parer de qualités que ma modestie ignorait. On voyait que la chère enfant avait du bonheur à me retrouver, et que, si tout un Concile lui semblait pesant, le seul Valla n’était point son affaire. Toutes ces jolies personnes se mouvaient, caquetaient, chantaient, dansaient, se becquetaient, se lissaient les cheveux, se caressaient au passage les