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XIV
AVERTISSEMENT AU LECTEUR

de Prieur des Arts et des bonnes mœurs, en sa cité, eût dû éprouver la tentation de revenir sur cette saison charmante ; et elles l’imaginaient volontiers piquant quelques fleurs de sagesse parmi le frais feuillage de ces souvenirs badois. Je n’ose me flatter d’être en mesure de rassurer ces bonnes âmes. Une chose manque au plaisir que j’ai d’offrir au public cet opuscule : c’est de n’en pouvoir garantir l’authenticité rigoureuse. Je n’ai trouvé ni manuscrit original ni texte en latin, qui fut la langue de Pogge. J’ai mis la main, en fouillant une bibliothèque de Bourgogne, sur un cahier. Je le donne avec le titre et l’attribution qu’il porte.

Est-ce la traduction d’un texte égaré de Pogge et dont la lettre publiée par M. Antony Méray ne serait qu’un fragment ou qu’un premier jet ? N’est-ce que la fantaisie d’un lettré provincial bien informé de la vie badoise et du caractère même de notre bonhomme Florentin ? Est-ce une satire des mœurs ou bien des personnalités ? N’est-ce qu’un exercice oratoire de quelque membre du parlement de Dijon ? Ce monsieur Gerson, le grand Gerson, sans doute, qui assista effectivement au Concile de Constance, devenu ici si énigmatique, si