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LES BAINS DE BADE

— Vous nous la baillez belle ! Il n’avait point de mérite à tant vanter le découvert : je lui mentais et dissimulais à moi seule, plus que n’eussent fait ensemble tous vos gens, à supposer qu’ils ne fussent pas mis à nu ; par quoi il continuait d’avoir goût à la vie qui l’eût écœuré autrement !

— Plaise au Ciel que vous parliez savamment, Véronique, car en ce cas le monde serait assez bien tel qu’il est, et il ne vaudrait pas la peine de monter sur un tas de fagots bien secs, à l’effet de le convertir, ainsi que fait Frère Jérôme…

— Enfin, trouvez-vous décent de gâter sous les tonnelles un si beau surcot que celui de votre amie pour lui découvrir, sous sa cotte, des jambes qui sont avenantes, je ne dis pas non… mais…

— Ha ! charmante Véronique, tout indécemment, et nonobstant ce que les différents spectacles de l’heure présente offrent de matière à méditation, je vous traiterais volontiers comme il est fait devant notre fenêtre à Lola Corazon y las Pequeñecès.

— Tout beau ! je voudrais que vous y eussiez