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LES BAINS DE BADE

Tourmeulière et de Bubinthal que je savais si fâchées à mon endroit ; et même la petite personne au bavolet ou la servante, sans compter celle que je n’ai vue qu’une fois, hélas ! et trop peu de temps, et que j’avais crue vêtue en tout de l’étole de monsieur l’évêque…

Je ne sais si c’est par l’approche du danger que j’eus un instant la vue troublée de l’apparence de quelqu’un qui ressemblait à s’y méprendre à cette petite dont j’ai parlé en dernier lieu, et qui se faufilait parmi les groupes de nos bourreaux comme fait une puce dans les replis d’une courtepointe. Je m’écriai et oubliai tout, en la pensée que cette personne était bien la première qui m’était apparue lors de mon arrivée à Bade, au seuil de l’Hôtel de Ville ; et je n’avais point recueilli mes esprits que je vis Frère Jérôme aussi parmi les bourreaux.

— Tout va bien ! dis-je à Lola qui ne se mettait point trop martel en tête, ayant reçu de la nature de bons moyens de se tirer des embûches des hommes. Tout va bien ! repris-je, car je vais me