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« — Peste soit des alcôves ! »

Le chevalier ne disait mot.

« — … Avec leurs poudres et leurs parfums… »

Enfin, il cracha loin, devant lui :

« — Veux-tu des femmes ? dit-il, j’en ai soupé ! »

Dieutegard pensait à Ninon. Il rougit que l’autre la mêlât peut-être au nombre des femmes ordinaires. Mais Châteaubedeau parla tout net de Ninon et raconta que cette femme insatiable ne pouvait se résoudre à se séparer de lui le matin et l’obligeait à assister à sa toilette intime. Il dit avec une grande précision tout ce dont il avait été témoin effectivement, et il prenait chaque chose si bien par le menu que Dieutegard ne doutait pas qu’il dît vrai.

Mais, par le merveilleux privilège de l’amour, le chevalier ne retenait rien des réalités décevantes dont un balourd affligeait une personne chérie, et l’injure faite à son idole élevait celle-ci encore plus haut dans la région où il avait coutume de l’honorer.

Il pensa un moment souffleter son camarade ; il en fut retenu, non par la peur, mais par la