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de Matefelon le tenait éloigné du bain des dames, ainsi que le chevalier Dieutegard !…

« — Pauvre chevalier ! » soupira Ninon.

Elle se souvint de lui, parla de lui ; et elle se remémora aussi Cornebille, qui l’avait vue là, nue, un soir d’automne semblable à celui-ci.

Les chiens tenaient l’animal. Ninon vit passer un objet rapide, et il lui prit fantaisie d’asseoir le canon de son fusil dans ce cylindre creusé à même le feuillage. Elle se disposa à tirer, à première vue, sur le daim bondissant à la gueule des chiens.

Elle épaula donc son arme et attendit, un œil clos, l’autre brillant, ses belles lèvres recroquevillées par une cruelle ardeur.

Tel était, à ce moment, son appétit de détruire, qu’à défaut du passage de l’innocent animal elle avait résolu de massacrer la statuette !

Mais, pan !… Elle a tiré.

Plus haut que les aboiements de la meute, un cri a retenti. Et Ninon, dans son cœur de femme, et son imbécile amant lui-même ont tressailli, en reconnaissant — à quoi ? on ne