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des friandises, y croquaient des gâteaux secs et faisaient du pupitre de mademoiselle de Quinconas une cave à liqueurs et à vins variés. Chourie, ayant dérobé à l’office un petit plumeau, commençait à épousseter par-ci, par-là, à nettoyer les miroirs tout au moins, afin que sa maîtresse pût, en se retirant, mettre de l’ordre dans sa toilette et dans sa chevelure.

Tout se passait au gynécée avec la régularité des couvents. M. le curé arrivait au château sur les quatre heures ; un petit bonjour à la marquise quand il la rencontrait, un brin de causette avec celui-là ; avant cinq heures, invariablement, la leçon était commencée dans l’oratoire. Elle se poursuivait jusqu’à six heures et demie précises. À six heures et demie, la marquise entrait à l’oratoire, prenait congé du bon curé et accompagnait sa fille dans la salle à manger du gynécée, où le dîner de ces demoiselles était servi. Elle s’informait du menu, chatouillait d’un doigt le cou de Jacquette et disait bonsoir.

Mademoiselle de Quinconas assistait à la leçon ainsi que Pomme d’Api et, du moins en principe, la belle Zébute. Quand le laps de