Page:Boylesve - Lecon d amour dans un parc.djvu/222

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

biens, aux griffes de la belle Zébute figurant Satan. La belle Zébute secouait et roulait Pomme d’Api, lui labourait la poitrine de ses ongles fins et mettait ses vêtements en lambeaux. Ces scènes cruelles amusaient énormément Jacquette et trouvaient grâce devant la gouvernante, qui se relâchait un peu de sa gravité depuis qu’elle avait recouvré, à l’abri du gynécée, une paix relative.

Il faudrait toutefois posséder l’âme cristalline de M. l’abbé Puce ou la simplicité de Ninon pour croire bénévolement que le mur élevé entre le château et le gynécée est de taille à barrer la route au subtil et malin fluide qu’est l’esprit du siècle. De même que la belle Zébute se faufilait, par le trou de la chatière ménagée dans la porte de chêne, ainsi le scandale, par les lèvres candides de Marie Coquelière, pénétra, amenuisé, étiré en longueur, dans la demeure des vierges, et s’y présenta sur ses quatre pieds, noirci d’horreurs et d’aspect infernal.

Je ne reconstituerai pas le récit de la nourrice, auquel nous avons échappé et dont, aussi bien, nous n’avons que faire. Je n’y touche en passant que pour vous apitoyer sur les misé-