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si le chevalier Dieutegard possédait les morceaux, par qui ceux-ci pouvaient-ils avoir été rétablis à leur place ?

Mais passons sur cet épisode, qui est venu là comme pour interrompre les poursuites amoureuses qu’avait à subir la gouvernante, et comme pour lui donner un moment de répit. La pauvre fille les écartait de son mieux, et avec d’autant plus de soin, peut-être, qu’elle commençait à en être troublée. Non que la figure du marquis fût fort attrayante, mais, en somme, il était un gaillard, bâti solidement, vigoureux et sain ; et quand mademoiselle de Quinconas voyait se mouvoir ces puissantes mains qui convoitaient sa chair inquiète, elle sentait dans son corps grouiller comme des fourmilières.

Mais elle avait résolu de ne sacrifier jamais l’équilibre de sa situation à la rapidité d’un plaisir, et elle éprouvait un grand regret des imprudences du marquis, parce qu’elle savait que l’opinion a tôt fait de loger dans le même sac une femme qu’on courtise et une femme qui a succombé. Et elle souhaitait trouver un moyen de se soustraire au danger imminent d’un scandale qui la pouvait rejeter du jour au