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cette période. Tu insistes ? C’est extraordinaire ! Ma parole, il n’y a plus de poupées ! » ~ « Mais, me dis-tu, c’est une affaire qui a encore une fois bouleversé le château ! On a été chercher le chevalier, aux lanternes, dans le parc ; on a mis à sec les bassins, où il aurait pu se noyer ; on a nettoyé les greniers, « on a sondé les ténèbres des souterrains et des caves », — comme dit M. le curé, — où le chevalier aurait pu être caché, assassiné ou pendu ; enfin, et qui pis est, madame de Matefelon a failli ne pas s’en aller… Et je pourrais, toute poupée que je suis, me désintéresser de ce mystère… ? » — « Turlututu ! Pomme d’Api, ma fille, ce qui t’agace en tout ceci, c’est que tu sais que je sais quelque chose que je n’ai pas dit. »

Jacquette craignait beaucoup que Pomme d’Api ne lui posât une question de plus, car elle soupçonnait la poupée d’avoir ouvert un œil au moment où elle poussait la porte communiquant avec la chambre de la marquise. Et Jacquette avait déjà un grand respect de la pudeur de sa fille. Elle s’enorgueillissait, il est vrai, vis-à-vis de Pomme d’Api, d’avoir un secret et de le garder. Il lui en coûtait beau-