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rieux que tout le monde voit sur la tête de la maman des héros.

Le chevalier rencontra Jacquette sous les marronniers, l’après-midi, et la salua. Les enfants distinguent très bien à leurs traits les personnes qui ne sont pas à leur affaire, et la petite, qui sautait et riait, se tut soudain à l’approche de Dieutegard. Dans l’intention de lui être agréable, elle l’invita à l’accompagner à la promenade.

Ils descendirent ensemble l’allée des fontaines, puis l’escalier des jardins bas, où sont le vase au bas-relief de satyres et le beau pin d’Italie. Mademoiselle de Quinconas était avec eux. On poussa jusqu’au bac d’Ablevois. Là, ils s’assirent sous un grand arbre, au bord de la Loire, et ouvrirent des paris sur ce que contiendrait le bac que l’on voyait quitter l’autre bord.

Le chevalier prétendait voir souvent ce bac, en ses rêves, et il disait que ce frêle assemblage de planches, avançant doucement sur le fleuve, lui versait parfois des délices, parfois lui amenait des objets grouillants, visqueux, le plus souvent de ton verdâtre, dont le toucher et la