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d’étrangler quelqu’un ; il se fût aussi bien gourmé avec le premier venu.

À la vérité, ses idées étaient peu nettes et s’embrouillaient à chaque marche. En outre, il fut incommodé par les ténèbres de la tour. Il se traitait d’imbécile pour n’avoir pas songé à se munir d’un flambeau. Petit à petit, il commença de s’essouffler, car il avait beaucoup couru à la chasse, et l’escalier, on le sait, était étroit, malaisé, glissant, souillé d’excréments d’animaux. Un moment vint où Foulques ne souhaitait plus rien si vivement que de tenir un chandelier à la main.

En vain essayait-il de se représenter mentalement la scène qu’il se donnait tant de mal à aller interrompre ; en vain s’efforçait-il de juger l’acte qu’il se disposait à châtier. Il était inapte absolument à résoudre un problème spirituel. Et puis, par-dessus tout, il appréciait la paix.

Il s’arrêta, pour respirer, devant une petite fenêtre par où le vent soufflait, et il jugea que le ciel serait favorable ce soir à la pêche aux écrevisses. Depuis qu’il montait l’escalier, cette idée de la pêche aux écrevisses était la première qui ne lui fût pas désobligeante.