Page:Boylesve - Lecon d amour dans un parc.djvu/151

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et ne trouva ni Fleury ni un garçon à qui remettre les chevaux. Il en confia donc la garde à son compagnon et monta, lui, à la chapelle, afin de savoir ce qui se passait.

Une grande obscurité comblait la nef, et, quand l’assistance répondait tout d’une voix à madame de Matefelon, on eût juré qu’il y avait là pour le moins cent personnes en prières.

Foulques pinça au bras la première forme agenouillée qu’il heurta et l’interrogea sans songer à contrefaire sa voix. C’était une pauvre fille de basse-cour, qui reconnut parfaitement son maître, fut terrorisée et ne sut que crier alerte :

« — Monsieur le marquis !… Monsieur le marquis !… »

Le bruit que le marquis était là se répandit aussitôt, et Foulques avait beau demander : « — Mais, qu’est-ce que vous avez, tas de jean-f… ? » personne n’osait lui avouer le sujet des présentes oraisons. Malitourne crut de son devoir de faire quelque chose ; il se leva, prit le marquis par le bras et lui souffla :

« — Sortons, je vous dirai… »

L’assistance tremblait et répondait de travers.