Page:Boylesve - Lecon d amour dans un parc.djvu/13

Cette page a été validée par deux contributeurs.

pure, comme toutes les conceptions des pédants, qui ne participent pas de la gracieuse imperfection des choses créées. Pour moi, je me plais dans la compagnie des gens qui sont capables de commettre d’insignes faiblesses, et qui les commettent, mais avec bonne grâce, d’une allure aisée et naturelle, telle, en un mot, que l’on sent que le bon Dieu les a mis au monde pour cela, et qu’il les regarde faire du coin de l’œil, sans trop froncer le sourcil.

Maintenant je vous prie de croire que je ne vais pas placer mon monde dans des endroits où l’odorat et la vue courent risque d’être offensés, ni dans ces maisons pauvres et grises où nous puisons nos documents quand il s’agit de fixer l’histoire des mœurs, ni dans ces hôtels somptueux de Paris qu’il est indispensable de faire habiter par des gens tarés, pour peu que l’on tienne à prouver, dès la première page, que l’on est un écrivain sérieux.

Enfin je dirigerai les péripéties à ma guise, ce qui ne bouleversera probablement pas beaucoup l’ordre logique des actions humaines, car tout ce qui contrarie le rythme immuable de