Page:Boylesve - Lecon d amour dans un parc.djvu/118

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sous la main, dépêcha celui-ci aux nouvelles. La mère du coupable fut donc informée promptement et résolut de se montrer très fâchée, quoiqu’elle ne regrettât intimement qu’une chose, à savoir que son fils n’eût pas mené à bien son entreprise, car elle en eût été fière.

Pendant ce temps, Thérèse racontait en bas l’événement, à sa façon. Marie Coquelière allait le dire à Fleury, qui pansait les chevaux ; Fleury croyait devoir s’en ouvrir au marquis. Foulques donnait un coup de pied au derrière de Fleury pour lui apprendre à parler quand c’était l’heure de partir pour la chasse, pestait contre Chourie toujours en retard et, après un coup d’œil satisfait à son équipage, s’éloignait allègrement du côté des bois de Bourgueil.

Madame de Châteaubedeau se rendit chez la marquise pour lui exprimer ses regrets et son désir de punir son fils sévèrement. Elle avait si grande peur qu’on la priât de retourner à sa terre qu’elle se hâta d’indiquer elle-même le châtiment le plus pénible à l’amour-propre du jeune homme, et c’était de le traiter comme un morveux : de le mettre au cabinet noir.

L’idée parut plaisante, et l’on choisit pour le