dans le parc. La marraine avait pris un assez fort ascendant sur Ninon, qui avait grand besoin de conseils, alors que la vieille dame en fournissait à foison. Celle-ci tenta d’user de son prestige pour faire abattre l’image du petit dieu impudique. Mais Ninon s’y refusa carrément. Elle se piquait d’avoir hérité de M. Lemeunier de Fontevrault le respect des beaux ouvrages d’art, — quoique, entre nous, elle n’y entendît goutte, — et elle gardait aussi, dans un coin secret de sa jolie tête, le souvenir de cette heure d’automne, où elle avait éprouvé une si vive tentation d’approcher du Cupidon pubère.
« — Que l’on fasse enclore l’endroit ! » insistait madame de Matefelon. « — Allons donc ! » avait répliqué le baron de Chemillé, qui se trouvait toujours là au moment de ratiociner, « c’est une solution disgracieuse. » Et il fournit l’idée qui séduisit la marquise, tout en obtenant l’approbation de madame de Matefelon : établir autour du bassin un labyrinthe, tel qu’il était de mode d’en avoir dans les anciens jardins français.
Un maître jardinier de Chinon apporta des