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INTRODUCTION




Le procès, trop célèbre, de Catherine Cadière contre le Père Girard, a donné prétexte à la publication de l’ouvrage réimprimé en ces pages.

Le Père Jean-Baptiste Gérard, jésuite et prédicateur français, fut nommé, vers 1728, recteur du séminaire royal de la marine à Toulon. Là, une de ses pénitentes, Catherine Cadière, âgée de dix-huit ans, d’une famille honnête et d’une grande beauté, s’attacha à lui avec une exaltation mystique fomentée par la lecture imprudente des livres ascétiques : elle se prétendait l’objet de toutes sortes de miracles. Le Père Girard l’encouragea tout d’abord dans cette voie dange-