Page:Boyer d’Argens - Thérèse philosophe.djvu/175

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

régularité de ses mœurs. Il n’y a point de culte, Dieu se suffit à lui-même ; les génuflexions, les grimaces, l’imagination des hommes ne peuvent augmenter sa gloire. Il n’y a de bien et de mal moral que par rapport à Dieu. Si le mal physique nuit aux uns, il est utile aux autres ; le médecin, le procureur, le financier vivent des maux d’autrui : tout est combiné. Les lois établies dans chaque région pour resserrer les liens de la société doivent être respectées ; celui qui les enfreint doit être puni, parce que, comme l’exemple retient les hommes mal organisés, mal intentionnés, il est juste que la punition d’un infractaire contribue à la tranquillité générale. Enfin, les rois, les princes, les magistrats, tous les divers supérieurs, par gradations, qui remplissent les devoirs de leur état, doivent être aimés et respectés, parce que chacun d’eux agit pour contribuer au bien de tous.


FIN