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nombre d’autres de cette espèce, que je ne quittai que pour examiner avec avidité des tableaux où les postures les plus lascives étaient rendues avec un coloris et une expression qui portaient un feu brûlant dans mes veines.

Le cinquième jour, après une heure de lecture, je tombai dans une espèce d’extase. Couchée sur mon lit, les rideaux ouverts de toutes parts, deux tableaux, les Fêtes de Priape, les Amours de Mars et de Vénus, me servaient de perspective. L’imagination échauffée par les attitudes qui y étaient représentées, je me débarrassai de draps et de couverture, et, sans réfléchir si la porte de ma chambre était bien fermée, je me mis en devoir d’imiter toutes ces postures que je voyais. Chaque figure m’inspirait le sentiment que le peintre y avait donné. Deux athlètes qui étaient à la partie gauche du tableau des Fêtes

    appelle aussi « le Meursius ». — Les Lauriers ecclésiastiques ou Campagnes de l’abbé de T… (par le chevalier de la Morlière), vers 1747. — Thémidore (par Godard d’Aucourt), vers 1745. — Histoire de Mlle Cronel, dite Frétillon (par Gaillard de la Bataille), 1739. — La Fille de joie, ouvrage quintessencié de l’anglais, contenant les aventures de Mlle Fanny, vers 1751. — C’est une des premières traductions du chef-d’œuvre libertin de John Cleland. — L’Arétin ou la Débauche de l’esprit en fait de bon sens (par l’abbé du Laurens), vers 1763.