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SUITE DE L’HISTOIRE

DE

THÉRÈSE PHILOSOPHE




Lorsque Mme Bois-Laurier eut fini, je l’assurai qu’elle devait faire fonds sur ma discrétion, et je la remerciai de bon cœur de ce qu’elle avait vaincu, en ma faveur, la répugnance que l’on a naturellement à informer quelqu’un de ses dérèglements passés.

Il était alors près de midi. Nous en étions aux politesses habituelles, la Bois-Laurier et moi, lorsqu’on m’annonça que vous demandiez à me voir. Mon cœur tressaillit de joie ; je me levai, je volai auprès de vous ; nous dînâmes et passâmes ensemble le reste de la journée.

Trois semaines s’écoulèrent, pour ainsi dire, sans que nous nous quittassions et sans que j’eusse l’es-