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plus brillants. Il n’attendait, pour agir, que les ordres de son maître, qui lui annonça qu’il pouvait commencer. Aussitôt le fortuné valet de chambre grimpe ma camarade, l’enfile et reste immobile. Les fesses de celui-ci étaient découvertes.

« Prenez la peine, mademoiselle, me dit notre courtisan, de vous placer de l’autre côté du lit et de chatouiller cette ample paire de c..... qui pendent entre les cuisses de mon homme, qui est, comme vous le voyez, un fort honnête Lorrain. » Cela exécuté de ma part, nue, comme je vous ai dit, de la ceinture en haut, l’ordonnateur de la fête dit à son valet de chambre qu’il pouvait aller son train. Celui pousse sur-le-champ et repousse avec une mobilité de fesses admirable : ma main suit leurs mouvements, ne quitte point les deux énormes vergues. Le maître parcourt des yeux les miroirs, qui lui rendent des tableaux diversifiés, selon le côté dont les objets sont réfléchis. Il vient à bout de faire roidir son instrument qu’il secoue avec vigueur ; il sent que le moment de la volupté approche. « Tu peux finir », dit-il à son valet de chambre. Celui-ci redouble ses coups ; tous deux, enfin, se pâment et répandent la liqueur divine. Chère Thérèse, dit la Bois-Laurier en poursuivant son récit, je me rappelle fort à propos une plaisante aventure, qui m’arriva ce