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en Hollande, influent sur le reste des peuples.

De quelque côté que vienne la différence de génie des Hollandois & des Flamands, des Provençaux & des Savoyards, elle n’en existe pas moins : elle est même surprenante entre ces deux derniers, par rapport aux grands-hommes.

Les Savoyards n’ont acquis aucun nom dans la république des lettres, & dans l’invention des arts ; si ce n’est qu’on voulût faire passer pour un effort d’imagination la science de ramoner les cheminées & de porter des marmotes dans tous les pays étrangers. Je ne crois pas que ces talens doivent être des droits pour obtenir une place dans l’académie Françoise, ou dans celle de la Crusca en Italie. Les Provençaux ont produit successivement une foule de grands-hommes : & sans rappeller les troubadours, qui prirent naissance dans leur pays, & qui furent les premiers poëtes Gaulois, la plûpart des grands-hommes de ces derniers tems sont nés en Provence.

Gassendi, philosophe excellent ; Massillon, orateur de la première classe ; le pere Thomassin, historien digne des plus grandes louanges ; le fameux Peiresc, antiquaire célèbre ; Tournefort,