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Écoute : à ces faibles préludes Va succéder un chant plus doux.

Lis et tu sauras me comprendre, Et tu verras quel sentiment De mon âme expansive et tendre Est fait pour être l’aliment.

Quand finiront ces jours d’absence ? Quand pourrai-je contre ton sein, Dans l’extase d’un long silence, Goûter un bonheur pur et plein ?

Ma lyre, si longtemps muette, Vibre d’elle-même aujourd’hui ; C’est la douleur qui rend poète. Les vers sont enfants de l’ennui.

Ce miel que ma muse compose Est goûté par notre Nodier ; Et, comme ce jeune Ghénier, Je sens que j’ai là quelque chose.

Un jour, mon laurier doit fleurir Près du laurier de Lamartine, Et doux comme lejnom d’Erinne Ton nom ne saurait plus mourir !

Si nous connaissons par ses vers faciles ce très appréciable et trop inconnu poète, il nous reste à relever discrètement le voile de sa muse inspiratrice.

Quelle fut cette femme ?

^me Desbordes-Valmore nous répondra peut-être.

IV

WERTHER A LYON

Vous connaissez le portrait que Chamisso a tracé de Pierre Schlemihl ou de « Thomme qui a perdu son ombre », dans ce charmant petit chef-d’œuvre aussi plein de bon