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vous m’ayez fait l’honneur d’insérer mes vers à M. de Cateahubriand en les abritant sous le glorieux écusson de M. de Lamartine. Pour moi, j’aime et je connais depuis longtemps le Mémorial, d’abord faible et timide jeune homme, que j’ai vu dans les bureaux du Mercure Ségusien à Saint-Etienne, puis que j’ai retrouvé homme mûr chez ma noble et excellente amie. M*"" Desbordes- Valmore .

Vous me permettrez donc de causer un moment avec vous. Je suis retenu à Douai jusqu’à l’arrivée de lettres de Lyon que j’aurais dû recevoir hier. Je vais en Belgique chercher une position littéraire que je n’ai point trouvée à Paris.

Voici un article politique, selon vos doctrines, que j’aimerais à voir insérer dans le Mémorial de mardi. J’aurais aussi une pièce de vers qu’il me serait agréable de voir publiée par vous. A cette condition, je vous transmettrai demain les lettres qui m’arriveront de Saint-Etienne, et qui seront pleines de détails curieux sur les événements de Lyon.

Je vous demanderai une autre grâce : celle d’insérer les beaux vers que m’a adressés votre illustre compatriote et qui ont tourné au profit de M. A. de Lamartine toujours à « cause des initiales ».

Recevez mes mille obéissances.

A. DE LoY, à l’auberge de Fleury-Lys, rue Saint- Jacques.

Cette énigme littéraire est enfin expliquée par cette lettre et par son auteur lui-même.

Mais cet Aimé de Loy, mort si tragiquement en pleine jeunesse et en plein talent, ne fut-il pas un autre VVerther d’un impossible amour qu’il serait possible, aujourd’hui, d’expliquer aussi avec des documents aussi troublants que péremptoires ?

III

AIME DE LOY

Le portrait d’Aimé de Loy — que ses amis ont fait figurer, en 1840, dans son recueil posthume des Feuilles au