PRÉLIMINAIRE.
Voici la traduction de Timée de Locres, que je deſtinai à ſervir de concluſion à la Philoſophie du bon ſens, lorſque je publiai celle d’Ocellus Lucanus. J’eſpere que ceux de mes lecteurs qui ſavent la langue grecque trouveront que j’ai traduit ce ſecond ouvrage avec autant de fidelité et d’exactitude, que le premier. S’ils rencontrent quelques endroits dans le françois, qui leur paroiſſent contenir des idées obscures, ils verront qu’elles ſe trouvent dans le grec, & que je n’ai pu faire dire à Timée, que ce qu’il a dit. J’ai cependant expliqué, dans les diſſertations qui ſont à la fin de chaque chapitre, les choſes qui m’ont paru meriter d’être éclaircies.
Il n’y a jamais eu aucune traduction de l’ouvrage de Timée de Locres en langue vulgaire. Celle que nous avons en latin, eſt ſouvent fautive, & quelquefois inintelligible ; parceque celui qui l’a faite, ne comprenant pas, dans certains endroits, ce que vouloit dire Timée, s’eſt contenté de rendre mot