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Parfois, tout au sommet des coteaux, singulière,
de corneilles cernée on voit, de vieux châteaux
une tour, qui subsiste, à demi, sous le lierre,
une tour sans guetteurs, où chantent les oiseaux.

Je t’aime mon pays pour ta fine lumière
qui met des reflets roux sur le bleu de nos toits
et des baisers dorés sur nos maisons de pierre
où de simples bonheurs parlent un lent patois.

Patois fleurant le sol, la rivière embaumée
Sur laquelle paisible avance un beau chaland,
Clair parler des aïeux, fleur de la Gaule aimée
Aussi fraîche que l’onde au rythme nonchalant.

Près des ponts au dos rond sur des jambes arquées,
Les gueux de mon pays au rire goguenard,
Se chauffant au soleil, racontent les « pasquées »[1]
de leur aïeul fameux, Jean Biétrumé Picar.



  1. Histoires héroï-comiques du Namurois légendaire, maître farceur, Jean Biétrumé Picar.