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ELLE se lève, doucement… il la suit ; ils s’approchent de la Meuse.
LUI.

Laisse glisser au fil du fleuve bien-aimé les fleurs de ton corsage, les fleurs de nos prairies, les fleurs de notre doux pays, comme une offrande parfumée.

Qu’elles s’en aillent au loin vers les villages et les villes en signe de bonheur et de paix.

Développement du thème musical de la chanson d’amour tandis qu’ils jettent lentement et religieusement les touffes de fleurs dans le fleuve.

(Ils retournent près de la meule, se couchent et s’enlacent.)
(Musique très douce.)
Deux jeunes filles en maillot de bain courent dans la prairie, se poursuivent comme des nymphes, dans des rires — elles tournent autour de la meule et disparaissent. Une barque à voile glisse sur l’eau. On entend des chants d’oiseaux, l’appel du toueur. Les vieux fument béatement leur pipe.

SCÈNE VII.

Le triomphe des roses.


La toile de fond représente un groupe de villas et de vieilles maisons au bord de la route grise, au bord de l’eau. Tout est couvert de fleurs et, dominatrices, éclatantes, les roses ; les coulisses sont de soie, couleur de roses.

Au lever du rideau tombent du cintre des pétales de roses, tandis qu’en coulisse chante Le Chœur :