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cœur lorsque, nous conte-t-il, ils rencontrent un pauvre aveugle, qui, le chapeau à la main, chantonne une complainte.

C’est La légende des dames de Crèvecœur.

SCÈNE V.

La légende des dames de Crèvecœur.


Au fond (derrière le voile qui a déjà servi pour la scène de Reims et celle du Chant du départ), on voit la tour de Crèvecœur sur laquelle sont les trois seigneurs et des archers qui luttent — puis trois dames. À la fin de l’avant-dernière strophe de la complainte, elles se précipiteront dans le vide ; on les voit sauter et disparaître. Les gestes des archers et des dames seront réglés suivant les paroles de la complainte. Pendant la complainte, Nicolas et Gaspard noteront, assis sur des bornes de la place, l’un les paroles et l’autre la musique. Après la chute des trois dames, le chanteur de complainte dira le dernier couplet à la fin duquel le rideau tombera lentement.

NICOLAS.

Nous voici, mon fidèle Gaspard, devant Crèvecœur. Nous monterons à la tour.

GASPARD.

N’aurez-vous point pitié, Monsieur, de mes pauvres guibolles. Vous me faites marcher comme une vieille bourrique.

NICOLAS.

Nous doublerons le picotin… mais…


(Entrée du chanteur de complainte.)