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CHARLEMAGNE.
Dieu m’assiste !
Charlemagne les bras croisés devant le visage, tête baissée se courbe, titube, s’enfuit, tandis que l’on entend les hennissements de Bayard et les sonneries du cor qui lentement s’éteignent.
MAUGIS, se tournant vers les fées.

Et maintenant mes belles, à votre tour, dansez.

LE PREMIER NUTON.

Légères, comme des libellules sur un ruisseau bondissant.

LE DEUXIÈME NUTON.

Souples, comme des truites en rivière.

TROISIÈME NUTON.

Rapides, comme l’hirondelle rasant le sol avant la pluie.

QUATRIÈME NUTON.

Et belles… comme ma belle du moulin.

LES TROIS NUTONS éclatent de rire, le bourrent de coups, tandis qu’ils crient tous.
LES TROIS NUTONS.

Ha ! Ha ! Ha ! Ha !

LE QUATRIÈME NUTON.

Hi ! Hi ! Hi ! Hi !

Les fées pendant ceci se sont apprêtées pour la danse. Et c’est dans le bois la danse des fées symbolisant la douceur des eaux qui dansent dans la forêt d’Ardenne, sur les pierres éboulées, parmi les arbres et les fleurs, au doux chant des oiseaux.
(La toile tombe.)