Page:Bovesse - Meuse, 1938.djvu/53

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Il caressait Margot
On est tombé su s’dos.
Ah ! l’canaille
et il l’f’ra cô[1].

(Reprise en tourbillonnant.)
Soudain, on entend le bruit d’une galopade énorme et fantastique, une galopade qui a l’air de secouer la forêt tout entière, le bruit que feraient les sabots de cent pieds d’un cheval capable de couvrir des hectares de son ombre.
(Maugis brusquement s’arrête et le tourbillon se fige.)
MAUGIS.

Écoutez… Écoutez tous… Écoutez.

(Bruits de la galopade, hennissement.)
MAUGIS.

C’est Bayard qui, comme tous les ans, revient dans la forêt de Thiérache et de Marlagne.

C’est Bayard !
Sur son dos sont montés
et Renaud et Alard et Guichard et Richard,
les quatre fils d’Aymon
que poursuit Charlemagne…

(Sonnerie de cors. Fanfare impériale.)
LE PREMIER NUTON…

Charlemagne !
Charlemagne ! xxÔ Maugis, comme l’an dernier, fais-le, devant nous soudain apparaître et les fées danseront pour toi…

MAUGIS.

Vous danserez, les fées ?

  1. Il le fera encore : patois.