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Allez, par l’espace, embellir les choses.
Soyez, pour chacun, comme un chant d’oiseaux
Et, pour chacun, comme un parfum de roses.

(La toile descend lentement.)
(Atmosphère musicale continuée, la toile chue.)

SCÈNE II.

L’Éveil et la Lumière.


Devant le rideau : la fée Espace et le dieu Temps.

Développement d’un thème musical : le déroulement du ruisseau serpentant à travers les champs de hautes herbes et de fleurs — son épanouissement en rivière au moment où l’on atteint le lieu sacré.

LA FÉE ESPACE.

Voici Meuse qui court de Pouilly jusqu’à Meuse,
Et puis jusqu’à Bazoille, auprès de Neufchâteau
où six longs mois de l’an, l’aventure est fameuse,
elle s’endort dans le mystère d’un coteau.

LE DIEU TEMPS.

Elle n’est qu’une enfant, encor qu’un clair ruisseau.

LA FÉE ESPACE.

Voici Meuse cueillant le Flambart sur sa course
puis après, la Saônelle et, bientôt, le Mouzon.
Le Vair va la rejoindre avec vingt autres sources
Quand elle apparaîtra, légère, au pied d’un mont
léger lui-même ainsi que l’air baignant sa vigne.