On dîmègne qui dj’côpéve dès fleûrs divins nosse pré[1],
Dji vèya ’ne bèle djône fèye ad’lé mi s’arèster.
Ha ! ha ! ha ! dihez-me, l’avez-ve vèyou passer ?
Dji vèya ’ne bèle djône fèye ad’lé mi s’arèster.
— « Dji m’a pièrdou, di-st-èle, aîdîz-me a m’ritrover. »
Ha ! ha ! ha ! dihez-me, l’avez-ve vèyou passer ?
— « Dji m’a pièrdou, di-st-èle, aîdîz-me a m’ritrover. »
— « Djisqu’a pus lon, lî di-dje, tot dreût dji v’va miner. »
Ha ! ha ! ha ! dihez-me, l’avez-ve vèyou passer ?
— « Djisqu’a pus lon, lî di-dje, tot dreût dji v’va miner. »
Dj’èl louka tot-a mi-åhe tot rotant so s’costé.
Ha ! ha ! ha ! dihez-me, l’avez-ve vèyou passer ?
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Un dimanche, cueillant des fleurs dans notre pré,
Je vis une belle jeune fille auprès de moi s’arrêter.
Ah ! ah ! ah ! dites-moi, l’avez-vous vu passer ?
Je vis une belle jeune fille auprès de moi s’arrêter.
— « Je me suis perdue, dit-elle, aidez-moi à me retrouver. »
Ah ! ah ! ah ! dites-moi, l’avez-vous vu passer ?
— « Je me suis perdue, dit-elle, aidez-moi à me retrouver. »
— « Jusque plus loin, lui dis-je, tout droit je vais vous mener. »
Ah ! ah ! ah ! dites-moi, l’avez-vous vu passer ?
— « Jusque plus loin, lui dis-je, tout droit je vais vous mener. »
Je la regardai tout à mon aise, en marchant à son côté.
Ah ! ah ! ah ! dites-moi, l’avez-vous vu passer ?