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avec les clos qui s’y dessinent.
Devant le sang de nos collines,
pour un Hutois bien né, s’inclinent
les bourgognes et les bordeaux.

Buvons le vin de notre vigne
Son goût nous plaît et sa couleur
des plus grands crus nous paraît digne.
Pour nous c’est le vin le meilleur.

(Refrain repris en chœur.)
(Rideau.)

SCÈNE VIII.

La Meuse noire et rouge.


La scène est fermée par une toile représentant un paysage d’usines du pays en amont de Liège. Au sommet de la colline un vieux château aux toits d’ardoise roussie, tourelles, façade de brique rose abîmée par les fumées et les acides. Le coteau est complètement ravagé, comme vitriolé. Au pied, usines aux enchevêtrements métalliques — cage de charbonnage — fumées ; un coin de fleuve avec des bateaux chargés ; dans le fond, des terrils.

Au premier plan sur cette toile des maisons basses, d’un brun triste ; un coron.

Sur les portes des maisons, des mineurs accroupis contre la muraille, rêveurs, un brin de blé entre les dents, mains aux genoux ; des vieilles femmes qui tricotent.

Deux hiercheuses vont traverser la scène venant de gauche (voir costumes de Rassenfosse). Deux mineurs (voir Paulus) viendront de droite ; ils se croiseront, s’interpelleront.

LE PREMIER MINEUR.

Quelles nouvelles, les commères ?