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Chevauche, chevauche, en te balançant.
Ton cheval, mon fils, c’est ta mère Blanche.
Chevauche, chevauche, écuyer charmant,
Mire dans mes yeux tes yeux de pervenche
Car viendra trop tôt le temps des amours
Où mourra la paix en toi pour toujours.

De son fils chéri, voyant l’âge mûr
Avec un sourire au milieu des larmes
Lors chantait ainsi Blanche de Namur
Et son fils Hakon, quand eut pris les armes,
eut ceint la couronne et eut convolé
Il pleura sa mère et son chant ailé[1].

LE DIEU TEMPS.

Va, bonhomme, au long de Meuse, chante nos filles et leurs charmes et leur gloire.

Il le prend par la main et le conduit vers la coulisse tandis que l’orchestre reprend :

Chevauche, chevauche en te balançantxxx

En sortant le Chanteur de complaintes continue doucement :

Ton cheval, mon fils, c’est ta mère Blanche.
Chevauche, chevauche, écuyer charmant…

  1. Adaptation de la berceuse suédoise : Rida Ranka. Voir Félix Rousseau, Guetteur wallon, 2e année, n° 1.