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I


La solitude me pèse. J’aimerais à avoir un ami, un véritable ami, ou bien une maîtresse à qui je confierais mes peines.

Quand on erre, toute une journée, sans parler, on se sent las, le soir dans sa chambre.

Pour un peu d’affection, je partagerais ce que je possède : l’argent de ma pension, mon lit. Je serais si délicat avec la personne qui me témoignerait de l’amitié. Jamais je ne la contrarierais. Tous ses désirs seraient les miens. Comme un chien, je la suivrais partout. Elle n’aurait qu’à dire une plaisanterie, je rirais ; on l’attristerait, je pleurerais.

Ma bonté est infinie. Pourtant, les gens que j’ai connus n’ont pas su l’apprécier.

Pas plus Billard que les autres.