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II


Je n’ai pu trouver de chambre : alors, j’ai vendu mes meubles.

Il est dix heures du soir. Je suis seul, dans ma chambre d’hôtel.

Ah ! quelle joie d’être débarrassé de mes voisins, d’être parti, d’avoir quitté Montrouge.

Je regarde autour de moi, car, après tout, c’est dans cette pièce que je vais vivre. J’ouvre le placard. Il n’y a rien, si ce n’est du papier journal sur les étagères.

J’ouvre la fenêtre. L’air sans mouvement d’une cour n’entre pas. En face, une ombre passe et repasse derrière un rideau. J’entends les roues de fer d’un tramway.

Je reviens au milieu de ma chambre. Maintenant, la bougie bien allumée coule et la flamme immobile ne fume plus.