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VIII


Le lendemain matin, je m’éveillai en sursaut.

Quelqu’un avait frappé si violemment à ma porte que celle-ci avait craqué comme une caisse pleine qui tombe.

D’abord, je crus rêver. Mais on frappa de nouveau.

Je bondis hors du lit. La frayeur m’empêcha de sentir le froid qui montait dans ma chemise.

— Qui est là ? demandai-je doucement, comme si je dormais encore.

— Moi, Lacaze.

Dire son nom, à haute voix, derrière une porte, ne le gênait pas, lui.

Je regardai le trou de la serrure, m’attendant à voir un œil sans cils, sans paupière.

Mais que venait-il faire chez moi, M. Lacaze. Peut-être voulait-il vérifier mes dires ; peut-être allait-il m’annoncer une bonne nouvelle.