Page:Bove - Mes Amis.djvu/176

Cette page a été validée par deux contributeurs.


V


Ce fut à dix heures juste que j’arrivai chez M. Lacaze.

J’avais revêtu mon bel habit et, pour la première fois de la saison, je sortais sans pardessus.

Je pénétrai dans le bureau avec plus d’assurance que l’autre jour.

L’industriel causait avec sa fille. En me voyant, il parut étonné.

— Assieds-toi, dit-il, je suis à toi dans une minute.

Il avait oublié qu’avant-hier il m’avait dit vous. Puis, s’adressant à la bonne :

— Je vous ai déjà répété vingt fois qu’il ne faut introduire personne avant de me prévenir.

— Alors, tu ne peux pas venir aujourd’hui, demanda la jeune fille, dès que je fus assis.

— Non, mon enfant.

— Et demain ?

— Mais tu n’es pas libre !