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70 CLAUDK LORRAIN.

Empire, vues chez l'impératrice par M. Voïarl el décrites lyriquemenl dans son Eloge historique du maître, où le lyrisme académique se permel huiles les fantaisies, les Heures liiivni achetées par l'empereur de Russie en I8d S cl sonl restées la parure lointaine de I Ermitage de Saint- Pétershourg, auprès de la Vache de Paul Potter el des Arquebusiers de Téniers le Jeune.

Fortuné, glorieux, toujours simple, le Lorrain se lenail à l'écart: el les académistes !<• boudaient. Rappelanl sa fureur contre Sébastien Bourdon, Guillel de Saint-Georges ne cesse de l'appeler « le seigneur Claude ». Où étail le

Ikiii vieux lenips de la jeunesse el de la ci joyeuse bande

académiqu :gayée par les lazzi An Bamboche ? Aussi

I lie n l'antique Académie «le Sainl-Luc ne ressembla il guère à la nouvelle el solennelle Académie de France où (.ollierl avail installé Charles Errard 1 1666). Rome s'emperruquait. La vieillesse venail : voici la dernière manière de Claude, où la gravité lourde a remplacé la radieuse finesse; el connue dirait (lil Itlas. plus d'une loile ou d'un dessin du temps seul la goutte... En 1670, nouvel accès! Claude ajoute un codicille à son leslaineni el ne peul écrire lui- même le sue roi on lii : sa main tremble. Comparez les n 03 180, \H'.\ el IS.'i du Livre de Vérité, sujets empruntés à l'his- toire légendaire d'Enée : qu'il décrive la Chasse aux cerfs, i|u il évoque la Sibylle de Cumes, ou qu il déroule le Débarquement du héros troyen sur la terre promise par les dieux, le poncif académique, qui menaçait depuis long- temps les premiers plans toujours trop noirs el les coulisses